Le système du sicle se met en place en Juda au plus tôt au VIIIe siècle, peut-être sous le règne d'Ézéchias[144]. Après sa mort, son grand royaume se serait divisé en deux entités : le royaume d'Israël au nord autour de Samarie, et le royaume de Juda au sud autour de Jérusalem. La culture d'olives pour produire de l'huile et de vigne pour produire du vin connaissent un essor remarquable, comme l'attestent les nombreux espaces de pressage et de foulage identifiés sur des sites ruraux, stimulés en partie par l'essor de la demande internationale[138]. Les Samarita… Il s'agit de documents comptables et administratifs, mais aussi de lettres. Les rituels de fertilité avec probablement un aspect sexuel prononcé, qui doivent notamment être liés à la déesse Ashera, tombent également sous le coup de la proscription biblique mais sont sans doute répandus. Les exploitations royales sont sans doute dirigées à partir de leurs propres centres de production et de stockage, peut-être localisés dans des forteresses, et manifestement à l'origine de certains des grands complexes de transformation de produits agricoles comme celui de Beth Shafafa. Viennent ensuite des sites urbains secondaires comme Megiddo, Hazor ou Lakish qui servent de centres administratifs provinciaux (entre 3 000 et 5 000 habitants), puis un ensemble de petites bourgades fortifiées de moins de dix hectares. Le roi est assisté par un ensemble de hauts dignitaires qui apparaissent dans plusieurs passages de la Bible comme les listes de dignitaires (śārîm) des règnes de David et Salomon. Ce système est fortement influencé par le système de mesure de l'Égypte antique. Il s'agit donc d'espaces de vie et de travail pour toute la maisonnée, en milieu rural comme urbain. L'apport des sources annexes, issues des découvertes archéologiques, est devenu essentiel pour traiter de l'Israël antique : monuments, objets divers, et en particulier les sources épigraphiques antiques provenant de diverses régions du Proche-Orient ancien et dont l'interprétation connaît des pressions et difficultés similaires. Après la constitution de la religion juive, les habitants de la région correspondant au centre de l'ancien royaume d'Israël, qui n'ont pas adopté la religion juive, ont été désignés comme « Samaritains », aussi bien au sens ethnique que religieux, parce qu'ils vivent dans la région de Samarie. L'Israël antique utilisait essentiellement des poids en pierre, taillés en forme de demi-sphère. Cette langue note une forme ancienne de l'hébreu, langue sémitique du groupe nord-ouest, proche du phénicien et de l'araméen. Les recherches ont cependant de plus en plus tendance à remettre en avant la vieille idée qui veut que le monothéisme israélite émerge dans le courant de la première moitié du Ier millénaire av. Il est entouré de plusieurs installations dont un bassin servant pour les lustrations et un espace pour presser l'huile utilisée pour le culte. Les échanges traversant le royaume de Juda, en particulier dans le sens sud-nord depuis le désert Arabique et la mer Rouge et en direction de la Syrie, semblent aussi s'intensifier. Il est déporté en Babylonie avec la famille royale, les hauts dignitaires et des artisans réputés. Cette opposition est évidemment très schématique, dans les faits les positions sont souvent plus nuancées même s'il y a des oppositions entre ceux qui sont moins sceptiques (William G. Dever, Amihai Mazar, etc.) Les prophètes ont sans doute un ancrage social plus important que les prêtres du temple qui font partie du cercle des élites. Pour assurer leur approvisionnement en eau, et en particulier pour faire face aux risques de sièges, plusieurs cités sont dotées de tunnels menant à des sources, comme le tunnel d'Ézéchias repéré à Jérusalem ; des puits servent pour l'apport en eau le plus courant. Suivant les habitudes de la royauté du Proche-Orient ancien, les rois de l'Israël antique ont plusieurs fonctions majeures. Mise au point sur la documentation archéologique de cette période : Voir par exemple E. Mazar, « Les fortifications de Jérusalem à l’époque de la Royauté de David et de Salomon », dans, Bulletin of the American Schools of Oriental Research, The Israelite Impact on Judean Language and Literature, Achaemenid Imperial Policy, Settlement Processes in Palestine, and the Status of Jerusalem in the Middle of the Fifth Century BCE, Administration of the State in Canaan and Ancient Israel, Household Economies in the Kingdoms of Israel and Judah, Household Archaeology in Ancient Israel and Beyond, Legal and Social Institutions in Canaan and Ancient Israel, Private Life in Canaan and Ancient Israel, Cities: Cities of the Bronze and Iron Ages. Dans les faits, il apparaît que la Loi n'est pas immuable, des principes évoqués dans un livre biblique pouvant se trouver en contradiction avec ceux énoncés dans un autre. Les pentes des collines peuvent en revanche être mises en culture grâce à des travaux de terrassement ; des terrasses de culture servent à retenir l'écoulement des eaux et à stabiliser les sols, ce qui est très favorable pour le développement des cultures arbustives. J.-C.) voit la Palestine soumise aux royaumes hellénistiques (Égypte ptolémaïque et Empires séleucide) puis, après une courte période d'indépendance, à Rome, tandis que le judaïsme est confronté à l'influence de la culture grecque et à l'aube du christianisme. Les textes égyptiens décrivant la région pour les trois siècles suivants ne mentionnent plus cette entité. La plupart des poids portent le symbole š, abrégé de la première lettre du mot šeqel, suivi d’une valeur numérique. Deux facteurs ont joué : des arrivées de populations étrangères en Palestine, et inversement la formation de la diaspora et sa confrontation aux traditions d'autres peuples. On y voit en tout cas une autre forme d'idéal monarchique qui tranche parfois avec l'idéal proclamé par les textes royaux qui sont abondants dans les pays voisins contemporains : du fait de la tonalité yahwiste de ces textes c'est surtout le respect du culte et de la Loi de ce Dieu qui est mis en avant ; la monarchie ne doit pas être absolue et le roi doit être soumis à des règles ; la sagesse et l'équité des rois sont mises en avant, ainsi que la nécessité qu'ils ne vivent pas de façon trop fastueuse et répondent aux besoins de leur peuple[104]. La proximité des riches cités marchandes phéniciennes, en premier lieu Tyr, a été un élément attractif pour les rois israélites, comme le révèlent les récits sur les relations entre Salomon et Hiram, et le mariage d'Achab avec Jézabel. 53 sicles ou ses subdivisions ont été retrouvés à Juda[142]. Il est notamment marqué par le défi posé aux interprétations traditionnelles de cette époque par plusieurs chercheurs de l'Université de Tel Aviv, dont la figure de proue est I. Finkelstein : sa « chronologie basse » tend en particulier à attribuer aux Omrides les constructions communément attribuées au règne de Salomon, et donc à dépouiller celui-ci de toute architecture monumentale[17]. Il est cependant probable que ces textes reposent sur d'autres textes existant dans l'Antiquité, en particulier historiographiques, et les points communs entre la littérature biblique et les textes littéraires et religieux d'Ugarit illustrent l'existence d'un fonds littéraire « cananéen » auquel les deux appartiennent et qui devait comprendre une vaste littérature disparue depuis[211]. Sil vous plaît, Ainsi, il est souvent proposé que certaines parties des récits « historiques » des Livres des Rois reposent sur des textes plus anciens (comme des chroniques), peut-être contemporains des faits qu'ils décrivent, qui auraient été repris au moment de rédiger ce texte puis plus ou moins remaniés pour faire passer le message théologique dominant du texte (notamment si on accepte l'idée d'un courant deutéronomiste)[8]. Dans la continuité du travail accompli durant les règnes des derniers rois de Juda dont celui de Josias, l'histoire passée du peuple d'Israël et de Juda est réinterprétée sous le prisme de son rapport avec sa divinité Yahweh, qui alterne entre les périodes de bonne entente entre les deux, et celles où le peuple se détourne de son dieu et en subit à terme un châtiment dont le dernier est l'Exil. Cette idée a été poussée à un stade particulièrement élaboré avec le concept d'« Alliance » (bĕrît), engagement réciproque entre le dieu et son peuple, renouvelé à plusieurs reprises. Cette série de documents anciens a la patine du temps ; bonne condition vintage. Les mariages sont fondamentaux dans les stratégies des familles, et ils semblent généralement arrangés par les chefs des maisonnées. Il est assassiné avec le parti pro-babylonien quelque temps plus tard par une faction dirigée par un membre de la famille royale. S'ouvre alors la période du Second Temple (c. 538 av. La Loi (généralement désignée par le terme tôrāh) a donc un caractère sacré, même si elle est souvent énoncée par des hommes. Les descendants du premier, regroupés autour du centre provincial de Samarie et de sa riche province, dirigés par le gouverneur Sanballat et ses successeurs, voient d'un mauvais œil les projets de restauration de Jérusalem et la construction de son temple auxquelles ils n'ont pas été associés. Le prophétisme a revêtu une grande importance religieuse et politique dans les pays d'Israël et de Juda, et il est bien connu en particulier via les livres prophétiques. Contenu publié le 4 septembre 2010, modifié le 9 octobre 2017. L'organisation militaire des royaumes d'Israël et de Juda repose sur un ensemble de forteresses disséminées sur le territoire, comme celle d'Arad dans le Néguev, fort quadrangulaire d'une cinquantaine de mètres de côté aux murs à casemates épais juché sur une colline, dont les ostraca éclairent un peu la vie de la garnison qui y était stationnée, gardant la frontière entre Juda et Édom[110]. Enfin, l'évolution décisive de la religion yahwiste vers le monothéisme, au moins dans certains cercles religieux du Temple de Jérusalem, est souvent datée des VIe – Ve siècles, notamment sur la base du Deutéro-Isaïe qui affirme qu'Yahweh est le dieu unique[96]. Des oracles se trouvent dans l’Exode et surtout les Livres des Rois, sous des formes brèves, comme on en trouve dans d'autres textes du Proche-Orient ancien (des lettres citant des oracles de prophètes). En raison du peu de cours d'eau pérennes (surtout le Jourdain), l'irrigation ne peut se développer à une échelle importante. J.-C., et mettent fortement en doute leur fiabilité pour reconstruire l'histoire de l'Israël pré-exilique[14]. Les récits relatifs à la période monarchique reposent en revanche sur une base plus assurée et ont souvent pu être confirmés par la documentation épigraphique et architecturale, même si leur interprétation pose des problèmes insolubles, en particulier sur la véracité de la monarchie unifiée et la nature des rapports entre Israël et Juda. Les nombreuses recherches archéologiques qui ont porté sur cette région pour le XIIe et le XIe siècle av. Ceux-ci sont essentiellement en pierre, mais avec des noms de mesures écrits en hébreu en toute lettre : nesef (9,659 g), pym (7,815 g) et beqʿa (6,003 g). Ils ont avant tout un rôle judiciaire, ou plus largement celui d'un contrôle social formel, relatif aux affaires impliquant les familles (sur les mariages, les comportements, les affaires de sang). Certains biblistes le font dériver d'un nom de personne, yiśrāʾēl, qui signifierait « El s'est montré fort ». ABILÈNE. Les récits relatifs aux périodes pré-monarchiques ont été relégués au rang de « saga nationale » qui, si elle peut reposer sur des événements ayant effectivement eu lieu, ne peut être utilisée pour servir de base à la reconstitution d'une histoire événementielle fiable. ; certaines prières sont de type pénitentiel[187]. Les actes rituels courants utilisent d'autres objets cultuels proscrits par le texte biblique : les stèles et les arbres sacrés. Les toits sont en terre battue. Il reprend également des aspects du Dieu de l'Orage Ba'al : il est appelé « dieu de la tempête », se voit attribuer des victoires sur des démons symbolisant le chaos (le Leviathan, Yam la mer). J.-C.-70 ap. Salmanassar soumet Damas et force Israël … Les fonctions de ces différentes pièces sont discutées, rien ne prouvant qu'elles aient eu une attribution unique. L'administration de l'époque achéménide est la mieux connue. L'histoire de la période est reconstruite différemment selon qu'on accepte ou non l'idée d'une monarchie unifiée auparavant. Les sites urbains sont en général plus petits que ceux des périodes précédentes (Hazor couvrant 80 ha à la fin de l'âge du bronze). L'approche historico-critique est cependant rejetée par les défenseurs des positions les plus « maximalistes » et « minimalistes ». Ils sont caractérisés par leurs fortifications et leurs monuments principaux, à caractère administratif et religieux. Les textes bibliques évoquent à plusieurs reprises les croyances sur la mort des anciens Israélites. On prendra ici quelques exemples de cette littérature biblique, présentant sa diversité, ses particularités et ses influences. La carte La Palestine au temps de Jésus est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons, attribution 3.0 non transposé. Il faut donc obéir à ces lois, car c'est respecter les volontés et l'autorité de Yahweh et de son représentant terrestre le roi. La côte est quant à elle dominée au sud par des cités-États philistines (la « pentapole » : Gaza, Ascalon, Ashdod, Gath et Éqron), et plus au nord par les royaumes phéniciens (Tyr et Sidon en particulier). Le Livre d'Ezéchiel et le Deutéro-Isaïe rapportent les débats qui sont survenus entre les personnes revenues de l'exil, essentiellement des élites administratives, intellectuelles et religieuses, et celles qui étaient restées pour savoir qui avait la légitimité sur le pays de Juda et le culte de Yahweh. Il revêt probablement les traits d'un dieu du désert du sud de Canaan vénéré par les nomades pour sa violence de ses tempêtes et semble assimilable au dieu égyptien Seth[151]. Un problème majeur pour l'étude de ces textes reste aussi le fait que même si on accepte une certaine unicité de rédaction, ils reposent manifestement sur des sources antérieures qui sont inconnues et ne peuvent donc qu'être supposées avec une marge d'incertitude. ), le fils de ce dernier, qui aurait dominé un vaste royaume occupant une majeure partie du Proche-Orient, allant jusqu'à l'Euphrate. (XI). L'étude de ces bâtiments a permis de grandement améliorer la connaissance de la vie des anciens Israéliens, mais de grandes zones d'ombres demeurent. La végétation est donc souvent de type méditerranéen, avec notamment l'olivier, mais la culture du palmier-dattier caractéristique des pays arides et désertiques est possible au sud. professeur a la facultÉ de thÉologie protestante de paris . Les progrès de l'« alphabétisation » à Juda ont fait l'objet de débats. Autre mise en page. Les campagnes de l'Israël antique ont vu leur habitat se développer de façon remarquable durant la période monarchique, comme l'ont révélé les prospections au sol et les fouilles de sites ruraux. Ils sont considérés comme une résidence de la divinité, et leur plan s'apparente donc à celui d'une habitation. Elle est attestée par de nombreux textes de la période achéménide[85]. Les Lamentations sont des élégies se désolant sur la destruction de Jérusalem et ses suites[217]. Il ne faut sans doute pas rejeter une forme d'identification ethnique durant l'Antiquité. Cette politique est progressivement couronnée de succès à Juda, mais comme cela a été mentionné plus haut, elle se heurte à la résistance des Samaritains à l'hégémonie du Temple de Jérusalem. Maison de Caïphe Jésus fut amené devant Caïphe (Mt 26:57–68). Ils ont été rédigés sur une période longue, mais présentent souvent des traits volontairement archaïsants. L'origine du nom de ce dieu est débattue, et ses aspects originels ne sont pas très clairs. Cet ensemble de textes religieux présente cependant plutôt une sorte de programme et d'idéal qu'une situation réelle, et comprend de nombreux passages dénonçant des pratiques jugées incorrectes. Il est possible qu'ils soient parfois perçus comme des divinités avant les réformes yahwistes, notamment la Mort qui est un dieu bien connu par la mythologie d'Ugarit (Môt)[200]. La planche est en très bon état bien que dépoque. Si elle ne peut pas enfanter, elle peut donner à son mari une de ses esclaves pour qu'elle donne un enfant au couple, dont la maîtresse de maison serait alors considérée comme la mère (peut-être conjointement avec l'esclave) ; l'adoption est une autre solution (en particulier si c'est l'époux qui est stérile). Bien qu'ayant été des royaumes peu puissants qui n'ont pas pesé dans l'histoire politique du Proche-Orient ancien, Israël et Juda ont connu un destin remarquable en étant les lieux d'émergence d'une religion, le judaïsme, et de son livre sacré, la Bible hébraïque, qui ont profondément marqué les civilisations du Moyen-Orient et du monde occidental. Béthel (Luz) C’est ici qu’Abraham se sépara de Lot (Ge 13:1–11) et eut une vision (Ge 13; Abr 2:19–20). Les droits des parents envers les enfants ne sont cependant pas absolus dans les textes bibliques, qui conservent le souvenir de temps révolus durant lesquels un père aurait eu droit de vie ou de mort sur ses enfants et pouvait faire de sa fille une prostituée[125]. Territoire gouverné par Hérode Archélaüs, puis par le gouverneur romain Ponce Pilate, LA BIBLE. Mais cela ne suffit pas à régler les débats, tant s'en faut. Le seul événement notable assuré pour cette période est une expédition du pharaon Sheshonq Ier (c. 945-924) mentionnée par plusieurs inscriptions et qui se retrouve dans le Premier Livre des Rois. Les Psaumes présentent plusieurs prières individuelles visant à demander au dieu la guérison d'un mal quelconque (maladie, calomnie, etc.) Selon le Livre de Jérémie, les cultes « étrangers » (non-yahwistes) ont pignon sur rue dans le royaume, ce qui reflète un arrêt de la réforme de Josias, tout en étant vu comme un prélude à la chute du royaume de Juda, qui ne peut être due qu'à des fautes religieuses selon ce livre. Émerge alors un réseau urbain caractéristique de l'époque monarchique, dominé par les deux grandes capitales, Samarie et Jérusalem, qui s'étendent à leur maximum de cette période sur une surface de 60 hectares pour la première, et peut-être jusqu'à 75 hectares pour la seconde, ce qui leur donnerait (très approximativement) une population d'environ 15 000 habitants[64]. Le royaume de Juda est en tout cas épargné à l'issue du conflit, Jérusalem n'ayant pas été investie[68]. D'autres ont proposé que la société de cette époque fonctionne sur le modèle « segmentaire », reposant sur différents niveaux de parenté : tribu, clan, puis la famille étendue qui semble disposer de propriétés indivises, et peut-être une famille nucléaire à la base[50],[51]. À la différence de ceux de Babylonie, ils poursuivent le culte de Yahweh dans leur terre d'accueil où ils lui ont érigé un temple, et vénèrent à ses côtés d'autres divinités, notamment différentes hypostases d'Anat. Il faudrait leur attribuer des constructions monumentales nombreuses selon I. Finkelstein et sa « chronologie basse », là où est vue en général l'œuvre de Salomon ; quoi qu'il en soit la présence de ces monuments (palais, sanctuaires, murailles et portes) pour cette période n'est généralement pas contestée et témoigne de la prospérité du royaume. Il convient d'être juste, de vénérer et de craindre Dieu. Sarepta. Selon la Bible, la région tire son nom de celui du quatrième fils de Jacob, qui donne ensuite son nom à la tribu de Juda ; selon une exégèse bibliste non-traditionnelle, ce mot proviendrait d'un terme signifiant « (terre) ravinée »[30]. Elle est l'épouse principale du roi, la mère de l’héritier présomptif. À partir de la période des guerres contre l'Assyrie, une partie de la population originaire d'Israël et de Juda vit en dehors de ces pays, à la suite de déportations ou d'une émigration volontaire : c'est le phénomène de la diaspora, qui devient dès lors une caractéristique essentielle de la communauté judéenne/juive, partagée entre ceux qui sont restés dans le pays d'origine et ceux qui en sont partis, dont une grande partie fait souche en pays étranger. Joiaqim serait alors passé dans l'orbite babylonienne, avant de décider de cesser de payer le tribut, en même temps que d'autres royaumes voisins (dont Tyr). L'épilogue du Livre de Job voit son héros rétabli par Dieu après son épreuve au cours de laquelle il a gardé foi en Dieu, montrant que celui-ci n'est pas hostile aux justes, mais que sa volonté est parfois impénétrable[219]. À partir du milieu du Ve siècle, Jérusalem devient la capitale de la province de Judée (Yehoud), et ses fortifications sont reconstruites. De la même manière, le grand dieu El, conçu comme le père des dieux dans les panthéons syro-cananéens, est présent dans plusieurs passages de la Bible, même si de nombreuses occurrences du terme ʾēl font référence à Yahweh puisque ce mot signifie plus largement « dieu[160] ». J.-C., qui ne parviennent pas à faire subir le même sort au second. Les sujets du roi sont également soumis à un système de corvée (mas) pour effectuer des travaux publics ou travailler pour le compte du palais royal ; il est centralisé par un chef de la corvée et supervisé par des fonctionnaires des districts[108]. Palestine au temps de Jésus. Les autres unités de poids mentionnées dans la Bible (maneh, kikkar) ne sont pas attestées. Parmi les autres rituels qui pourraient avoir été liés à une forme de divination, la Bible évoque l'usage d'objets appelés tĕrāpîm, qui pourraient aussi avoir servi à des rituels de guérison voire à d'autres usages[191]. Prospère, organisé autour de sa capitale Samarie, le premier est finalement vaincu et absorbé par les Assyriens en 722 av. Le terme « Israël » a une étymologie incertaine. Avec le temps ce principe s'est complexifié avec la mise au point d'un corpus de règles que devait respecter le peuple de Yahweh pour lui prouver sa fidélité, la « Loi » (tôrāh)[152]. Au début de l'été à la fin de la moisson avait lieu la fête des Semaines (šābūʿôt, ou « Pentecôte », parce qu'elle avait lieu cinquante jours après la Pâque), qui est aussi devenue la commémoration du renouvellement de l'Alliance avec Dieu. Les textes bibliques prescrivent de ne pas les maltraiter excessivement, en particulier s'il s'agit d'Israélites tombés en esclavage pour dettes, pour lesquels ce statut n'est, en théorie, que temporaire (six ans selon le Livre de l'Exode[127],[128]). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. À partir du milieu des années 1980, le débat s'est porté sur la période monarchique (donc les premiers siècles du Ier millénaire), en particulier la monarchie unifiée de David et Salomon[16]. Il s'est plutôt accompli de façon diffuse. Ils s'inspirent sans doute de chroniques babyloniennes qui présentent une même « philosophie de l'histoire » guidée par l'attitude des rois envers le culte de certains grands dieux[214]. Se trouve aussi une assemblée (qāhāl) dont le rôle n'est pas clair. L'apport des découvertes archéologiques et épigraphiques a été essentiel pour la reconstitution de l'histoire politique de l'Israël antique, en éclairant les textes « historiques » de la Bible hébraïque. C'est dans la seconde moitié du Ve siècle et au début du IVe siècle que des dignitaires et prêtres envoyés par les empereurs perses, Néhémie puis Esdras, achèvent de faire triompher le courant « sacerdotal » et ses idées, face aux membres de l'ancienne famille royale qui perdent alors leur autorité[91]. Les Evangiles nous disent que la ville natale de Jésus était ‘la Ville de Nazareth’ ('Grec : polis Natzorée'): • Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une VILLE de Galilée appelée Nazareth, • Vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. Damas. CARTES. Après sa conquête par Babylone et son incorporation dans l'Empire perse, cette région devient une province, la Judée[31]. Les anciennes cités-États vassales de l'Égypte qui se partageaient la région côtière (Gaza, Ascalon, Ashdod notamment) ont apparemment été soumises à ces nouveaux arrivants, bien que la situation soit peu claire en raison d'une documentation difficile à interpréter[45]. ), d'autres s'inspirant de discours oraux, des oracles, etc. Le texte biblique s'intéresse en particulier à la reconstruction du Temple de Yahweh (le « Second Temple »), qui s'effectue sur fond de tensions entre les anciens exilés et ceux qui habitent Juda au moment de leur arrivée et sont dirigés par le gouverneur de Samarie, les seconds vivant mal l'accaparement de ce lieu central par les premiers, qui réussissent finalement à triompher grâce à l'appui impérial[90]. La population de cette province se prétend héritière légitime d’Israël. Les deux sont écrits en hiératique égyptien. L'archéologie tend en revanche à situer les débuts de leur histoire aux derniers siècles du IIe millénaire av. ), auquel aurait ensuite succédé David (1010/1003-971 ? Le père de la mariée reçoit le « prix de la mariée » (mōhar), versé en argent ou en biens. La critique historique qui s'est affirmée depuis la fin du XIXe siècle, complétée par les nombreuses découvertes archéologiques réalisées depuis la même époque au Moyen-Orient et plus précisément en Israël et en Cisjordanie, ont abouti à la constitution d'études historiennes de l'Israël antique ne prenant pas le texte biblique à la lettre pour les événements historiques, et cherchant à le replacer dans son contexte d'élaboration et à mettre en avant les buts de ses rédacteurs et compilateurs. Plusieurs passages de la Torah contiennent des collections de prescriptions juridiques que l'on qualifie couramment de « codes » : le Décalogue et le Code de l'Alliance (qui évoque des questions sur l'esclavage, le vol de bétail, les crimes capitaux reflétant son ancienneté) dans le Livre de l'Exode, le Code deutéronomique dans le Deutéronome, le Code de sainteté (des règles sur le culte de Yahweh) dans le Lévitique et les Nombres. Title: pdf 3 Author: thomas Created Date: En plus des aspects syncrétiques qui tendent à fondre toutes les divinités en Yahweh, un autre élément compliquant la perception de la pluralité des figures et aspects divins est celui de l'existence de plusieurs hypostases d'une même divinité, reflétant ses divers aspects ou bien liées à un lieu de culte précis. La seconde moitié du VIIIe siècle est marquée par la constitution d'un véritable empire en Assyrie, qui passe par la mise en place d'un système de provinces gouvernées directement au lieu du seul système tributaire existant auparavant. Mais les douze « Tribus d'Israël » ne sont plus recherchées dans ce contexte historique car il s'agit manifestement d'une invention plus tardive, et il n'est pas possible d'envisager des éléments d'unité entre ces tribus, comme l'« amphictyonie » israélite proposée par M. Noth. Les malheurs frappant le peuple de Yahweh sont expliqués par la mauvaise attitude de rois qui déplaisent à Yahweh, annoncés par des prophéties, puis détaillés comme le témoignage de la colère divine en cas de non-respect de l'Alliance. La reine-mère (gēbîrāh, « femme puissante ») exerce également un rôle important quand son fils est au pouvoir[105]. La première moitié du IXe siècle, au sortir des « âges obscurs » qui ont marqué le tournant du Ier millénaire, connaît plus largement un paysage géopolitique recomposé au Proche-Orient, situation due au vide créé par le retrait des grandes puissances dominant la région auparavant (Égyptiens, Hittites, Assyriens) qui ont soit disparu soit ne sont plus en mesure de s'y implanter durablement. D'autres bâtiments servent sans doute de garnisons à des troupes. Dans la zone semi-aride elles sont plus faibles, entre 400 et 600 mm voire moins. RÈGLES DE CONFIDENTIALITÉ, https://assetsnffrgf-a.akamaihd.net/assets/m/1001070000/univ/art/1001070000_univ_sqr_xl.jpg, Représentations théâtrales (version audio), Actualités à l’intention des journalistes, La Bible. 15 juin 2018 - Le pays de Jésus, la Palestine - KT42 - portail pour le caté La place de la reine (malkāh) a également pu être importante à la cour, comme l'illustrent les figures bibliques de Jézabel à Israël et Athalie à Juda, cette dernière exerçant même le pouvoir quelque temps. La mention sur la stèle de Tel Dan de la victoire d'un roi (sans doute de Damas) contre celui de la « Maison de David », donc un roi de Juda descendant de David, est souvent vue comme un argument décisif sur l'existence de David. Peu de chercheurs remettent aujourd'hui en cause l'existence de David et Salomon, même si on ne connaît aucun texte de la période durant laquelle ils auraient vécu les mentionnant.