En revanche, ses positions religieuses en faveur du monophysisme provoquent de fréquentes révoltes à Constantinople[25]. D'autres textes comme les hagiographies ou les actes monastiques servent de plus en plus de supports pour compléter des perspectives historiques. Il est possible que la suite de catastrophes qui frappent l’Empire, ses pertes territoriales autant que l'éruption du volcan Santorin en 726 aient convaincu l’empereur et certains de ses partisans d’une réaction divine face aux excès du culte des images, apparenté à de l’idolâtrie[238]. Celle-ci n’hésite pas à se tourner vers les puissantes occidentales naissantes comme l’Empire carolingien[223]. Comme l’indiquent Michel Kaplan et Alain Ducellier : « Le système politique et social qui permet à l'Empire de survivre face aux invasions repose sur la petite paysannerie : elle nourrit la population et fournit l'essentiel des ressources de l’État par l'impôt, essentiellement foncier, par le gros des troupes des thèmes et même, pendant un temps, des tagma »[84]. Elles sont présentes dans les églises mais aussi dans un grand nombre de bâtiments profanes, permettant à chacun d’exprimer sa foi[KA 11]. Sous le règne de son gendre Zénon (476-491), l'empereur-usurpateur d’Occident Romulus Augustule est destitué par Odoacre en 476 et le dernier empereur romain d'Occident légitime, Julius Nepos, est assassiné en 480. Cette monnaie est connue en Europe sous le nom de « besant » et demeure un standard central du système monétaire. Dans la vie privée, le mari détient l’autorité sur les enfants. L’adhésion à la religion chrétienne a pu constituer un élément de cohésion identitaire, moins envers les Juifs byzantins fortement hellénisés (fidèles au talmud de Jérusalem, et de langue yévanique) qu’envers les communautés professant des formes de christianisme considérées comme « schismatiques » (monophysisme, paulicianisme, bogomilisme et plus tard catholicisme occidental) ou envers l’islam (sur les frontières orientales). Dans tous les cas, ce qui pourrait apparaître comme une forme de mélange des genres peu lisible et source de lourdeurs est aussi et surtout un moyen d'assurer un contrôle mutuel des différents bureaux de l'administration entre eux[169]. Située sur un triangle dont les deux côtés sont bordés par la mer, notamment par la Corne d'Or, un port naturel, elle est facilement défendable, d’autant que Théodose II crée une double rangée de murailles qui résiste à tous les sièges jusqu’à celui de 1453[N 4], marqué par l’avènement de la poudre à canon. À la différence d'autres États médiévaux en Europe occidentale, caractérisés le plus souvent par des administrations réduites et une forte décentralisation, l'Empire byzantin repose sur une centralisation forte du pouvoir, assuré par une administration très structurée[166]. Trois petits états byzantins subsistent encore quelques années : le despotat de Morée qui est pris en 1460, l'empire de Trébizonde pris en 1461 et la principauté de Théodoros qui succombe en 1475[CH 5]. Contrairement aux Romains dont les vêtements laissaient paraitre les bras et les jambes, les Byzantins, tant hommes que femmes, portaient des vêtements ne laissant paraître que la tête, cols et manches étant serrés autour du cou et des poignets. Dès lors qu'il n'est plus en mesure d'assurer la protection du pape, ce dernier se tourne vers l'Empire carolingien et couronne Charlemagne empereur. Si le genre du péplum évoque rarement mais régulièrement l'Empire byzantin, la période la plus représentée est, de très loin, celle du règne de l'empereur Justinien, et accorde une grande place à son épouse Théodora et aux événements de la sédition Nika[317]. Au-delà de cette cohabitation parfois complexe entre les deux autorités temporelle et spirituelle, différentes institutions assurent le fonctionnement de l'Église. L’étude de la place des femmes dans la société byzantine est relativement récente et se heurte au manque de sources pour l’appréhender correctement, notamment pour les femmes appartenant aux classes sociales les moins élevées[134]. Sous ce même règne, la menace arabe commence à s'étioler au fur et à mesure que le pouvoir abbasside décline et que des émirats frontaliers se constituent. Le site stratégique de Constantinople, fondé sur l’antique Byzance, explique son importance et son développement rapide pour en faire un pôle de l’Antiquité tardive puis du Moyen Âge. À la différence du gros des troupes thématiques qui ne sont mobilisées qu'en cas de besoin, les soldats des tagmata sont des troupes professionnelles. Si Constantinople, dont les ports accueillent des navires de tous horizons, domine largement le commerce international, d'autres villes provinciales ont un rôle économique non négligeable : Trébizonde est un important port dans le commerce de la mer Noire, en provenance du Caucase, et Thessalonique accueille aussi un grand nombre de navires[146]. 26-jan-2016 - Holy Roman Germanic Empire, King Otto I coin. Parmi les exceptions, on peut citer le cas d’Anne Comnène, la fille de l’empereur Alexis Ier, dont le roman l’Alexiade est un matériau précieux pour l’étude de son règne. Aux côtés du clergé régulier, le monachisme est un aspect incontournable de la vie spirituelle byzantine. De nouvelles sont régulièrement créées, remplaçant parfois les anciennes au travers d’une inflation des titres. Cette période, qualifiée parfois d’âge obscur, correspond aux bouleversements internes et externes auxquels est confrontée Byzance et à la perte de foyers d'intense activité culturelle au Proche-Orient et en Égypte[261]. La Via Egnatia qui relie Constantinople à l'Adriatique (à Dyrrachium) en passant par Thessalonique est la principale voie de communication. Par la suite, la période iconoclaste est un tournant. Après sa mort, Théodora règne dix-huit mois et transmet le pouvoir à Michel VI, espérant éviter une crise institutionnelle (1056-1057). Son importance est méconnue tant par les byzantinologues que par les historiens du peuple hébreu[288]. Il définit le dogme de l'Église, tranche les controverses et nomme les évêques. Les Wisigoths, menacé par Clovis, sont soutenus par leurs cousins ostrogoths. Elle a par la suite conquis l'empire romain lui-même. Enfin, le culte des saints est étroitement lié au développement des reliques[236]. La frontière traditionnelle entre les Arabes et les Byzantins le long des montagnes du Taurus et de l’Anti-Taurus est brisée au profit des Byzantins. Byzance : l'Empire romain d'Orient. La ruralité byzantine se structure autour du diptyque du village (κωμή - kômè) et du domaine (χώριον - chôrion). Medieval Art ... saint empire romain germanique cotton. Finalement, décidant de profiter de la désunion des Byzantins, le calife Sulayman planifie un deuxième assaut contre Constantinople au moment où Léon III l'Isaurien (717-741) arrive sur le trône[CH 2]. Elles sont rangées dans des ordres protocolaires dont certains nous sont parvenus (Taktikon Uspensky, De ceremoniis). Quand elle tombe aux mains des Ottomans, sa population ne dépasse guère les 50 000 habitants[115]. Ce film polémique y exalte l'événement fondateur de la puissance ottomane aux dépens d'un monde byzantin déclinant. En définitive, le bilan de la dynastie isaurienne à la mort de Léon IV est positif car en dépit des controverses religieuses qui menacent l'unité et la stabilité de l'empire, ce dernier a consolidé ses frontières et écarté les principales menaces qui mettaient en péril jusqu'à son existence même. Grâce à l’habileté du général Jean Kourkouas et à la désunion des forces arabes, plusieurs villes frontalières sont conquises dont Mélitène[54]. Le pèlerinage fait aussi progressivement son apparition à partir du règne de Constantin[235]. À partir du règne de Justinien au VIe siècle et l’introduction du ver à soie à Constantinople, les ateliers impériaux produiront et exporteront des tissus aux motifs variés, en particulier de la soie tissée et brodée pour les riches ainsi que des tissus résistants au lavage et imprimés pour les couches moins fortunées de la société. L'aristocratie byzantine se caractérise de plus en plus par l'existence de familles puissantes qui parviennent à rester proches des plus hautes sphères du pouvoir de générations en générations, à l'image des Doukas, des Mélissène ou des Paléologue, certaines d'entre elles occupant même le trône impérial[123]. L’Empire byzantin ou Empire romain d'Orient désigne l'État apparu vers le IVe siècle dans la partie orientale de l'Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. Ce mouvement mêle des aspects politico-religieux complexes et les racines de ce mouvement, porté par l’empereur Léon III et certains de ses successeurs, sont imparfaitement connues. Des recherches récentes lient cette épidémie à un refroidissement du climat mondial causé par plusieurs explosions volcaniques très importantes[28]. Constantin VI (780-797), le fils de Léon, étant alors mineur, c'est la mère de ce dernier, Irène (797-802), qui assure la régence. Si la culture paysanne assure la production de fruits, de légumes ou encore de vins, l’élevage est surtout pratiqué sur les terres impériales. roi des Romains; Saint-Empire moderne; sauf conduit > droit d’escorte; science du droit public du Saint-Empire > publicistique d’Empire; secundogéniture; seigneur; seigneurie > domination; seigneurie engagée > seigneurie gagée; seigneurie gagée; séparation des corps > itio in partes; serment; servage; servitude > servage; silhouette > ban; sollicitation > procédure de sollicitation; Les cavaliers adoptent de lourdes armures et sont appelés cataphractaires[209]. Les contribuables du village sont solidaires envers le fisc : si l’un d’entre eux n’est pas en mesure d’acquitter ses obligations fiscales, les autres doivent s’en charger[98],[99]. En effet, si les fonctions ne sont pas héréditaires, la fortune l'est, quoique partagée entre les descendants, qu'ils soient hommes ou femmes. À cet égard, la période des Comnènes est une illustration frappante de ce phénomène[177]. Il en découle une stagnation de la productivité agricole puisque l’accroissement de la quantité produite n’est pas recherché. Justinien poursuit cet objectif au travers du célèbre Code justinien, complété des Institutes, un manuel de droit et du Digestes, un recueil de jurisprudences. L’Empire byzantin est chrétien depuis que Théodose Ier a fait du christianisme une religion d'État[CH 22]. C'est à cette même époque qu'émerge le concept péjoratif de Bas-Empire pour qualifier la période à partir de laquelle l'Empire romain commence à décliner. Avec les conquêtes rapides de la Syrie, de la Palestine et de l'Égypte par les forces arabes, les armées de campagne byzantines sont contraintes de se replier en Asie Mineure, une région protégée par la frontière naturelle constituée par les chaînes du Taurus et de l'Anti-Taurus. n. nom donné … Le travail de conversion de Cyrille et Méthode, s’il n’a pas porté ses fruits dans une Moravie trop proche du monde germanique, a largement participé à l’évangélisation des Slaves du Sud et de l’Empire Bulgare (864). jw2019 jw2019. Toutefois, héritière d'une tradition d'empire universel, la diplomatie byzantine considère tous les autres États comme subordonnés à l'Empire à des degrés variables en fonction de leur autonomie par rapport au pouvoir impérial[194],[195]. Ses successeurs que sont Constantin V (741-775) et Léon IV (775-780) continuent cette politique de sauvegarde et de consolidation des frontières byzantines, notamment en Thrace et en Macédoine face aux Bulgares. En dehors des sujets religieux, l'orfèvrerie à destination de l'aristocratie reprend souvent des scènes de la mythologie. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. La prise de Constantinople en 1204, qui réduit les Byzantins aux rangs d'ennemis de Dieu, entérine la rupture entre deux conceptions de la chrétienté[227]. La diplomatie est préférée à la guerre et à la force militaire[193], ce qui a amené certains auteurs à parler de « faiblesse » de l'Empire byzantin dans ses relations avec l'étranger. Cependant, l'empire romain d'Orient à Constantinople a survécu pendant plusieurs siècles. Des historiens comme Du Cange (1610-1688) ou Labbe (1607-1667) font partie de ces précurseurs[292], le deuxième participant grandement à l’élaboration du Corpus Byzantinæ Historiæ (Byzantine du Louvre), un vaste recueil de sources byzantines. Du fait de ses richesses, Constantinople jouit d’une réputation d’abondance attisant les convoitises, jusqu'à son sac par les croisés en 1204. Quoi qu’il en soit, le développement de la pronoia sous les Paléologue contribue à une autonomisation de l’aristocratie et à un affaiblissement de l'autorité centrale[132],[133]. La forme orthodoxe du christianisme a aussi été largement façonnée par le monde byzantin, à l’image du creuset spirituel que constitue l’ensemble monastique du Mont-Athos[279],[280]. Même le rétrécissement de l’Empire ne signifie pas son homogénéisation culturelle : durant toute la période médiévale, des éléments slaves, valaques, arméniens voire arabes sont incorporés tant dans les Balkans qu’en Asie Mineure qui demeurent ainsi des espaces hétérogènes, comme en témoignent les Pauliciens anatoliens, mouvement culturel et religieux qui essaime dans les Balkans sous la forme bogomile et de là, vers le reste de l’Europe, avant d’être finalement maté. En effet, il est le partisan d'une union entre les deux églises pour mettre fin au schisme de 1054, une vision impopulaire mais qui devient rapidement un enjeu politique majeur étant donné la nécessité pour l'Empire byzantin de se concilier les bonnes grâces de l'Occident. Le mérite tout autant que les faveurs impériales jouent un rôle majeur, ce qui distingue en partie l'Empire byzantin du reste de l'Europe où l'ordre social est souvent plus rigide. Une nouvelle élite apparaît, souvent d'origine militaire et qui s'élève par la voie des armes en combattant les différents ennemis de l'Empire[CH 11]. La Grande Mosquée des Omeyyades de Damas ou le Dôme du Rocher de Jérusalem avec son vaste dôme en sont les meilleurs exemples. Paul Lemerle participe grandement à sa structuration au niveau national avec le Centre de recherche d'histoire et civilisation de Byzance en 1972 mais aussi international puisqu’il fonde l’Association internationale des études byzantines en 1949. La rétractation territoriale de l'Empire l'oblige à certaines concessions. Le Palais submergé de Constantinople (VIe siècle). Le basileus peut toujours voir son autorité remise en cause en cas de défaites, de politiques religieuses contraires à l'orthodoxie ou encore d'une quelconque crise de grande gravité. Une supériorité juridique est donc maintenue au profit de l'Empire d'Orient. Tout prétendant au trône ne peut espérer régner sans s'emparer de la Cité, où se retrouve l'aristocratie la plus influente[110]. Le fait d'être le fils de l'empereur ne constitue pas une garantie de légitimité suffisante pour accéder au trône[156],[FL 3]. L’ensemble de l’Anatolie est tombée aux mains des Seldjoukides qui tentent d’y établir un royaume solide, le sultanat de Roum. Dyrrachium est aussi une position stratégique, sur la route entre l’Italie et Constantinople. Peu importe l'époque, l'Empire byzantin fait régulièrement appel à des troupes de mercenaires pour gonfler les effectifs, la plus connue étant celle de la garde varangienne créée à la fin du Xe siècle par Basile II. Dès 14 ans pour un garçon et dès 12 ans pour une fille, le mariage peut être prononcé. Dizionario Collaborativo Francese Definizioni ! Entre la littérature et l’écrit historique, la différence est mince. Le déclin de la vie urbaine atteste de ce repli démographique et l’Empire atteint un point bas aux alentours du VIIIe siècle. C'est aussi un souverain chrétien, marquant l'influence impériale sur l'Église, quitte à traiter papes et patriarches comme ses serviteurs[31]. La capitale incontournable est un lieu mythifié mais aussi cosmopolite, ce qui en fait un facteur de faiblesse de l'Empire byzantin dans la conscience de l'époque[315]. La deuxième repose sur la vie religieuse en communauté au sein de monastères. Régionalement, ce cadre parvient à évoluer en fonction des périodes d'expansion et de rétractation territoriale de l'Empire. Toutefois, après un siège de quatre ans (674-678), ils sont contraints de se replier du fait, entre autres, de l’utilisation du feu grégeois par la marine byzantine pour détruire la flotte musulmane. Cependant, ils ne disparaissent pas complètement et sont même recréés au gré des reconquêtes, souvent sous la forme de duchés[CH 18]. La nouvelle résidence impériale devient capitale de la partie orientale de l'Empire romain. Pour autant, cette controverse autant que des différences de pratiques, comme le célibat des prêtres, attestent surtout d'un écart culturel grandissant[225],[226]. Des gouverneurs locaux, les képhales gouvernant les villes et leurs alentours[187], coexistent avec des territoires plus vastes, confiés à des membres de la famille impériale, les despotats. Un développement particulier doit être réservé au culte des images, tant elles ont fait la spécificité de la religiosité byzantine. L’empereur ne se montre que rarement et chacune de ses apparitions est entourée de fastes. Or, le successeur de Manuel, Alexis II Comnène (1180-1183) est un enfant et l’Empire doit faire face à une régence, une période souvent source d’instabilité politique majeure. Au-delà de cette codification, les empereurs sont attentifs à s'adapter aux situations nouvelles[220]. Enfin, en s'assurant de la conversion de Vladimir Ier, il accroît substantiellement l'influence de l'Église et de la culture byzantine au Nord de la mer Noire[58]. Le monde byzantin y est dépeint comme décadent, ouvert aux complots des femmes et des eunuques, violent mais non sans raffinement, profondément paradoxal. Selon les saisons, les deux sexes aimaient également surimposer diverses épaisseurs de vêtements, les hommes portant une tunique et des pantalons sous leur dalmatique alors que les femmes portaient un long sous-vêtement sous leur stola et un paludamentum ou long manteau par-dessus[141]. Edward Saïd n'en fait ainsi pas mention dans son ouvrage fondateur L'Orientalisme[311]. De temps en temps, Constantinople s'efforce de venir en aide à l'Occident, comme lors de la malheureuse campagne navale de 467-468 contre les Vandales[19]. Zénon reste le seul empereur du monde romain, de la Romanie. Sa légitimité divine lui confère une autorité forte tant en matière temporelle qu'en matière spirituelle où il lui arrive de concurrencer le pape ou le patriarche de Constantinople (voir ci-dessous). L'Empire byzantin est aussi attentif à se servir de tous les leviers d'action dans ses interactions avec les autres États. Implantés dans des terres romaines depuis des siècles, ils sont considérés comme relevant de l'orbite impériale et leur indépendance n'est jamais reconnue, conduisant dans le cas de la Bulgarie à sa soumission sous Basile II[196]. Millennium : Journal of International Studies, Bibliothèque de l'évolution de l'humanité, Liste des révoltes et guerres civiles byzantines, Liste des traités signés par l'Empire byzantin, Apports byzantins à la Renaissance italienne, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Empire_byzantin&oldid=178378402, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Restauration de la puissance byzantine durant la, celle de l’Empire romain d'Orient (ou période « paléo-byzantine ») du. L'autre évènement majeur de son règne est la rupture avec la papauté à la suite du schisme de 1054. De son côté, le patriarche occupe une place de premier ordre dans l'Empire byzantin. Héritier d’une riche culture gréco-romaine, il la fait vivre et contribue à la transmettre à l’Occident au moment de la Renaissance. La médecine peut s’appuyer sur les traités classiques d’Hippocrate et de Galien ; de nouveaux recueils sont écrits, enrichissant les connaissances médicales. Avec le repli territorial de l’Empire au VIIe siècle, l’Anatolie devient le cœur de la production agricole byzantine. L'église Sainte-Irène de Constantinople (VIe siècle). À l'image de la tradition romaine, la légitimité dynastique manque de solidité et la légitimité élective (acclamation par le peuple, le Sénat et l'armée) reste une réalité, au moins théorique jusqu'aux Isauriens[155]. Cette conception romaine est particulièrement ancrée dans les premiers siècles. Si l’administration financière des Comnènes se traduit par un resserrement des structures, la distinction entre les biens de l’empereur et les biens publics persiste. Son successeur, Constantin IV (668-685) doit faire face aux progrès des Arabes qui planifient leur offensive contre Constantinople. Ronce représentée sur le Dioscoride de Vienne, Le rêve de Constantin le Grand lors de la bataille du pont Milvius représenté dans les Homélies de Grégoire de Nazianze, Miniature des Évangiles de Rabula datant du VIe siècle. En tant que nouvelle Rome, Constantinople ne pouvait se dispenser d'un Sénat, une institution fondamentale de la romanité. L’agriculture est de loin le principal secteur d’activité de l’Empire et elle assure des récoltes suffisantes pour nourrir l’ensemble de la population dans un cadre qui évolue peu à travers les siècles. Généralement, les saints deviennent alors des ascètes, une forme de piété considérée comme idéale. Toutefois, Basile II ne se soucie pas d'engendrer une descendance et à sa mort, le pouvoir passe à son frère Constantin VIII qui ne reste que trois ans sur le trône. Sa promotion est une manière pour l’Empire d’affermir son autorité et son influence, comme en témoignent les conversions des peuples slaves qui, d’une certaine façon, sont incorporés dans l’orbite byzantine au moins sur le plan spirituel. L'armée byzantine reste constituée uniquement de régiments professionnels, souvent différents des premiers tels que les Excubites ou les Hicanates qui ont disparu. Au-delà, le phénomène de la pronoia et la décentralisation croissante du pouvoir avec l'affirmation d'archontes locaux de plus en plus influents va de pair avec la perte d'autorité de l'État central[188].